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Tereos investit 800 M€ dans la décarbonation

« Nous sommes le premier sucrier et amidonnier à prendre de tels engagements de décarbonation sur l’ensemble de notre chaîne de valeur », s'est félicité Olivier Leducq, directeur général de Tereos, lors de la conférence de presse du groupe coopératif, mercredi 29 mai à Paris.

À l’occasion de sa conférence de presse, mercredi 29 mai à Paris, Tereos a dévoilé son plan ambitieux pour accélérer sa trajectoire de décarbonation. L’enveloppe des investissements s’élève à 800 M€ sur les dix prochaines années.

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« Dans les dix prochaines années, la coopérative va investir 800 M€ dans 16 sites industriels », a annoncé Gérard Clay, président du conseil d’administration de Tereos, lors de la conférence de presse tenue mercredi 29 mai à Paris. À cette occasion, le groupe coopératif sucrier a dévoilé sa stratégie de décarbonation, visant une neutralité carbone sur l’ensemble de sa chaîne de valeur d’ici à 2050.

« Nous nous sommes engagés auprès de la démarche SBTi (Science-Based Targets initiative) pour décarboner nos activités, et nous avons pris un second engagement avec Flag (Forest, Land and Agriculture), de la SBTi, pour décarboner également nos matières premières. Nous sommes le premier sucrier et amidonnier à prendre de tels engagements sur l’ensemble de notre chaîne de valeur », se félicite Olivier Leducq, directeur général depuis septembre dernier.

-65 % de GES d’ici 2033

Pour atteindre ces objectifs, la coopérative a défini un plan d’action pour la prochaine décennie. D’ici à 2032-2033, Tereos vise à réduire de 65 % les émissions de gaz à effet de serre liées à ses activités industrielles européennes et de 36 % celles liées à l’activité agricole (betterave, blé, maïs et canne). Ainsi, sur ses sites amidonniers et sucriers, la coopérative compte réduire sa consommation de gaz au profit de l’énergie électrique et des énergies renouvelables.

« Cette année, nous entamons la première phase des projets de décarbonation dans deux sucreries françaises, celles d’Attin (Pas-de-Calais) et de Bucy-le-Long (Aisne), ainsi que dans celle de Dobrovice, en République tchèque. Cette première campagne représente un budget de 40 M€, principalement pour moderniser les équipements et améliorer les processus », explique Olivier Leducq.

De plus, la préservation de l’eau est un axe important de la feuille de route de durabilité du groupe coopératif. « Pour notre activité sucrière, nous visons une réduction de 40 % de la consommation d’eau d’ici 2030 par rapport à 2020, et nous sommes déjà à une performance de - 28 % en 2024. Avec l’usine de Connantre (Marne), notre objectif est d’atteindre 0 % de prélèvement d’eau à partir de 2025 », ajoute-t-il.

Objectif : 20 % d’agriculture régénératrice

Sur la partie agricole, Tereos souhaite promouvoir l’agriculture régénératrice en finançant des bilans carbone pour 1 000 coopérateurs au cours des douze prochains mois. La coopérative s’est également engagée dans la démarche Transitions ainsi que dans les programmes Pour une agriculture du vivant et Sols vivants. Dans cette optique, Tereos ambitionne de déployer l’agriculture régénératrice sur 20 % des surfaces de betteraves de ses coopérateurs d’ici une dizaine d’années.

« Nous sommes en mesure d’offrir des produits décarbonés pour remplacer les produits pétrosourcés. Nous avons des solutions à proposer à divers marchés et industries, comme celui de la chimie verte », souligne Gérard Clay. Le partenariat signé en avril avec Futerro illustre notamment cette dynamique.

Le comité de direction se renouvelle

Ce plan de décarbonation intervient ainsi dans un contexte où le groupe a consolidé sa situation financière, enregistrant une année record avec un chiffre d’affaires de 7,14 Mds€, en hausse de 9 %. Quant à l’Ebitda, il s’élève à 1,13 Md€ (+15 %). « C’est une très belle performance, se réjouit Olivier Leducq. Les résultats ont été portés par la hausse des prix du sucre, mais ils sont également le fruit des transformations et des réorganisations opérées ces trois dernières années sur les plans commercial et industriel. »

Le groupe souligne notamment la réussite de sa stratégie de diversification. Et afin d’accompagner ces changements, un poste de directeur de la transformation a été créé. Il est occupé par Jérôme Bos, ancien directeur Agriculture et filières d’Axéréal. Kristell Guizouarn, qui a exercé chez Avril pendant douze ans, a également rejoint l’équipe de direction en tant que directrice des affaires politiques, de la RSE et de la communication, tout comme Xavier Bourgeois, qui a été nommé directeur des ressources humaines.

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